Mieux connaître l’association CARIJOU

Depuis le lundi 19 janvier 2015, l’école AT HOME organise une grande collecte de jouets au profit de l’association CARIJOU.

La classe de CM1/CM2 de Mme NAVARRO s’est rendue dans les locaux et le magasin de l’association qui se situe Faubourg National à STRASBOURG, pour rencontrer les personnes qui la font vivre.

IMG_1920

Voici l’interview d’un des représentants de Carijou

Julie : Qui êtes-vous ?  Ismaïl : Quel est votre rôle dans l’association ?

Moi je m’appelle Maryse et mon rôle ici c’est de faciliter l’accès à l’emploi des gens qui travaillent à Carijou : Ici nous employons des personnes en « contrat aidé », c’est-à-dire que ce sont des personnes éloignées de l’emploi. Par le biais de petits entretiens et de formations, j’essaye d’améliorer leur position par rapport à l’emploi. Je suis chargée du suivi socioprofessionnel des salariés en insertion.

On parle avec eux de ce qu’ils veulent faire et aussi de ce qui les empêche de faire : problème de logement, problème de garde d’enfant etc. On essaye de trouver des solutions pour ensuite pouvoir trouver un emploi.

Lina : Qui a eu l’idée de créer cette association ?

Son nom c’est Mme Gonon qui a longtemps travaillé pour la fédération de charité CARITAS où ils distribuent des petits déjeuners, des vêtements et il y a un hiver en 2001 où ils ont récolté beaucoup de jouets. De là s’est posée la question : « Qu’est-ce qu’on va faire de tous ces jouets ? » alors l’idée de faire un chantier d’insertion est venue c’est-à-dire proposer à des personnes éloignées de l’emploi et notamment des femmes éloignées de l’emploi d’accéder à l’emploi.

Dejan : Quel est le but de cette association ?

De remettre les gens au plus proche de l’emploi. En récupérant des jouets, en les réparant et en les vendant on crée des emplois pour des personnes en réinsertion. Actuellement ça change un petit peu : on a des subventions, la communauté urbaine de Strasbourg, l’Etat français, l’Union Européenne donne de l’argent à CARIJOU pour qu’on puisse payer les salariés. En ce moment il y a beaucoup moins d’argent, partout il y a des restrictions de budget et CARIJOU ni échappe pas. On reçoit donc moins d’argent, donc on doit vendre plus de jouer et se concentrer beaucoup plus sur la vente pour arriver à équilibrer nos dépenses et nos gains.

Anderson : Quand cette association a-t-elle était créée ?

En 2001, au début CARIJOU c’était tout petit : 3 personnes étaient embauchées en insertion pour s’occuper des jouets récoltés. Longtemps le magasin s’est situé plus près la gare de Strasbourg.

Léa : Pourquoi l’association s’appelle-t-elle « CARIJOU »

CARIJOU ça vient de la contraction du nom CARITAS une grande organisation de charité car c’est dans les greniers de CARITAS qu’est née l’idée de CARIJOU et du mot « jouet »

Fatima : Combien avez-vous d’employés ?

Il y a une encadrante, une chargée de communication, un chauffeur, 4 agents de nettoyages et 4 vendeuses.

Manny : Qu’est-ce qu’ils font ?

Notre chauffeur conduit la camionnette pour chercher et livrer les jouets des collectes et il répare les jouets, les agents de nettoyage gardent les locaux propres, les vendeuses s’occupent du magasin (rangement, vente). Il faut aussi nettoyer les jouets, faire de la communication pour les soldes ou les collectes par exemple, fixer les prix des jouets, etc…

Maëva : Recevez-vous beaucoup de jouets ?

Il y a beaucoup de dons de particulier qui passent et qui déposent des jouets tout au long de l’année pour faire de la place chez eux ou quand leurs enfants grandissent. On est de plus en plus connu: Pour Noël avec les collectes on a récolté 60 de jouets. Ca fait beaucoup ! Notre stock est une sorte de caverne d’Ali Baba.

Marouan : Comment triez-vous les jouets ?

On les trie par grandes catégories  comme les voitures, les livres, les jeux de poupées, les jeux vidéos, les jeux de société, les playmobils, le premier âge etc.

Océane : Comment nettoyez-vous les jouets ? Enzo : Comment réparez-vous les jouets ? Salma : Quels outils avez-vous ?

D’abord on nettoie tout bien soigneusement avec des produits bio. On passe même avec des cotons-tiges dans tous les petits coins qu’on a du mal à atteindre. On a même un nettoyeur-vapeur qui nous facilite bien la vie !

Ensuite pour les jouets électroniques, notre chauffeur s’occupe de les tester et d’essayer de les réparer, il est capable de faire des petites réparations et de tester les circuits, on répare les boites cassées avec un peu de scotch, les jeux on les complète : deux jeux non complets peuvent en donner un complet. On photocopie les cartes et fiches manquantes.

Lucas : Arrivez-vous à tout réparer ?

Il y a beaucoup de jouets qu’on ne peut malheureusement pas réparer ; on essaye qu’il y en ait le moins possible mais il nous arrive de jeter des jouets comme les jouets en plastique qu’on n’arrive pas à réparer.

Berkant : Créez-vous des jouets ?

On s’est essayé à quelques créations textiles, des habits pour les barbies avec une couturière. Elle faisait aussi quelques sacs. Mais ca n’a jamais était trop intéressant, c’est trop compliqué pour nous.

Fatma-Gul et Yassine : Quel jouet se vend le plus ?

Je crois que se sont les livres, les playmobils et les legos. Ce sont des marques très recherchées, dès qu’on en a en magasin ils partent immédiatement !

[slideshow_deploy id=’2585′]

Illiès : Combien de jouets vendez-vous par jour ?

Ca dépend vraiment des jours. Les périodes de Noël on vend très bien, il y a une grosse demande. Au mois de janvier les gens ont moins d’argent, on vend moins donc en ce moment on fait 50 % sur tout le magasin. En été, les gens viennent nous voir pour les jouets de plages, en hiver pour les luges…

Iness : Avez-vous de grands locaux ? Waïl :Combien de salles avez-vous ?

Ce n’est jamais assez grand car on a beaucoup de stock, le magasin est grand, mais il y a la partie stockage, la partie atelier et la partie bureaux, la cave et une salle repos

Danaël : Avez-vous d’autres magasins ?

Non, jusqu’à il y a deux ans on était les seuls en France à faire de l’insertion grâce à la vente de jouets. A Paris il y a le Secours Populaire, grande organisation caritative qui a aussi ouvert un chantier d’insertion autour du jouet.

Liana : Aimez-vous votre travail ?

J’aime bien mon travail, mais en ce moment les conditions changent beaucoup et les conditions sont de plus en plus difficiles pour accompagner les gens dans leur situation professionnelle, il y a de moins en moins de travail non qualifié proposé.

Bruno : Qu’est-ce qui vous intéresse dans cette association ?

C’est formidable cette idée qu’a eu Mme Gonon pour donner du travail à des gens éloignés de l’emploi et que ça fonctionne. C’est une belle solidarité. Beaucoup de gens sont passés par CARIJOU et ça leur a donné un tremplin pour trouver un travail après. Des gens qui travaillent ensemble pour en aider d’autres c’est bien !

Danaël : Aimez-vous aller dans la salle des jouets ?

J’aime bien oui ! Je viens ici, je regarde ce qu’il y a de nouveaux, ce qui a changé, comment les vendeuses ont organisé le magasin. On retrouve un peu ses souvenirs de l’enfance !

 Interview réalisée par les CM1/CM2 de la salle 4, le13 janvier 2015 à CARIJOU :